Les impacts et les mesures

La maîtrise des risques 

Morains Énergie Organique est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), soumise à un régime d’autorisation, en particulier au titre de son activité de production de biométhane, référencée sous la rubrique 2781.

 

Une ICPE, ou Installation Classée pour la Protection de l’Environnement, désigne une activité industrielle susceptible de générer des risques ou des nuisances pour l’environnement ou la santé humaine (pollution, bruit, déchets, etc.). Soumise à une réglementation spécifique, avec des obligations selon la gravité des impacts (déclaration, enregistrement ou autorisation), elle impose à l'exploitant de respecter des normes techniques, de mettre en place des dispositifs de prévention des risques et de réaliser des contrôles réguliers.

 

Les risques technologiques liés à l’exploitation sont pris en compte dès la phase de conception, avec des dispositifs de prévention tels que le stockage sous pression limitée, la mise en place de systèmes de rétention, de cloisons coupe-feu, ainsi que d’organes de sécurité adaptés.

Des équipements de secours sont également prévus, incluant des dispositifs de détection des systèmes d’alarme, des équipements d’extinction et une torchère notamment. L’ensemble des installations fait l’objet d’une surveillance continue, complétée par un dispositif d’astreinte renforçant la réactivité en cas d’anomalie.

 

 

Le bruit

L'installation respectera les obligations réglementaires des niveaux sonores émis en limite de propriété et aux abords des tiers. Les principales sources de bruit sont liées au trafic routier induit par les livraisons et expéditions ainsi qu’au fonctionnement des équipements industriels. Conscient de son impact, l’usine sera conçue de manière à respecter l’ensemble des seuils réglementaires en matière d’émissions sonores. 

 

 

Le paysage

Les différents ouvrages du site possèdent des formes différentes : des cuves à toits plats, coniques ou en demi-sphère, la présence de colonnes. Les cuves de stockage existantes ont une hauteur de 17,5 mètres et les nouvelles cuves à construire auront une hauteur maximale de 21 mètres par rapport au terrain naturel. Les deux bâtiments les plus importants du futur site sont ceux de la réception de stockage de matières et de prétraitement, représentant une surface d'environ 5 000 m² et une hauteur de 15 mètres. Divers autres équipements nécessaires au traitement du gaz ou au stockage de la production pourront se présenter sous forme de colonnes dont la hauteur maximale ne dépassera pas 21,5 mètres. 

L’ensemble des installations a été aménagé pour tenir compte des contraintes d’exploitation, de l’analyse des risques et des impacts notamment paysager. Ce travail de conception vise à limiter leur impact visuel et environnemental, en tenant compte de l’ensemble des paramètres. Au-delà des dispositions constructives des ouvrages et de leur hauteur, l’étude paysagère accompagnée de simulations spécifiques permet de donner un aperçu de la future usine afin de réduire son impact visuel aux abords du site.

 

 

Les odeurs et les poussières

Toutes les opérations susceptibles de générer des poussières, y compris la réception, le déchargement et le convoyage, sont réalisées en intérieur, afin de limiter leur dispersion dans l’environnement. 

En ce qui concerne les odeurs, les matières premières et les produits finis présentent une faible charge olfactive. Par ailleurs, les liquides ainsi que l’ensemble du procédé sont contenus dans des cuves fermées et étanches, garantissant ainsi une maîtrise optimale des émissions odorantes.

 

 

La logistique du projet

Les matières premières seront livrées par camion en vue d’être transformées sur le site ainsi que les produits finis en vue d’être exportés. 

Les transports seront assurés au moyen de fonds mouvants, ou de tout matériel équivalent, ainsi que par citernes. Cette organisation vise plusieurs objectifs : d’une part, limiter les envols de matières lors des trajets effectués à proximité du site ; d’autre part, permettre une optimisation des flux logistiques grâce à des rotations effectuées à pleine charge, le même véhicule assurant l'approvisionnement de la matière première à l'entrée et l'expédition du biofertilisant à la sortie du véhicule. 

Au total, ce sont près de 35 rotations par jour (sur 5 jours ouvrés sur 7) qui seront effectuées afin d’acheminer les matières premières et distribuer les produits finis. L’équipe projet a également travaillé sur l’accessibilité du site en partenariat avec les acteurs du territoire.