Le contexte et les enjeux du projet

Un enjeu global : l'objectif de neutralité carbone

La neutralité carbone consiste en un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine et les absorptions par des puits de gaz à effet de serre, qu'ils soient d'origine naturelle (forêt) ou industrielle (usine de captage de dioxyde de carbone). 

Malgré une tendance à la baisse, en 2023, près de 70 % de l’énergie consommée dans l'Union Européenne est d’origine fossile.

Pour contenir nos émissions de GES, la réduction des consommations d’énergie et l’augmentation de notre part d’énergies renouvelables seront nécessaires.

Cet objectif global de neutralité carbone, a été repris au niveau européen et français, fixant ainsi notre feuille de route dans les prochaines décennies, nous engageant collectivement.

 

 

Les engagements de l'Union Européenne

A l'échelle européenne, l'atteinte de la neutralité carbone a été déclinée dans la règlementation visant à : 

  • Réduire d'au moins 55 % l'émission de gaz à effet de serre par rapport à 1990 à l'horizon 2030 ;
  • Atteindre 42,5 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale de chaque état et tous secteurs confondus (électricité, bâtiment, industrie, transport, etc.) ;
  • Réduire de 14,5 % l'intensité en gaz à effet de serre du secteur des transports par l'utilisation des énergies renouvelables. 

 

 

Les ambitions nationales  

De la même façon, en France, cet objectif a été traduit dans la règlementation. 

En 2018, la loi Énergie-Climat a été promulguée en France. Elle vise la neutralité carbone d'ici 2050 en misant sur la sortie progressive des énergies fossiles fortement émettrices de CO2 et le développement des énergies renouvelables. 

En parallèle, la France souhaite :

  • Affirmer la souveraineté énergétique. Aujourd'hui, elle dépend à 99 % des importations pour sa consommation d’énergies fossiles ;
  • Réindustrialiser ses activités pour redevenir une nation de production industrielle essentielle dans la prospérité économique et la cohésion des territoires. 

 

Morains Énergie Organique s’inscrit dans ces ambitions. Il s’agit d’un :

  • projet de production de gaz, contribuant à renforcer notre sécurité d’approvisionnement énergétique ;
  • projet de production de biométhane et de biocarburant,. Le biométhane est un gaz renouvelable qui émet 80 % de moins de gaz à effet de serre (GES) que le gaz naturel d'origine fossile ;
  • projet industriel créateur de richesse et d’emploi local.

Ce projet répond ainsi aux enjeux de décarbonation du mix énergétique français, de souveraineté et de réindustrialisation. 

 

 

En 2023, 46 % de l’énergie consommée en France provenait des énergies fossiles. Sur les 13,5 % du gaz naturel consommé en France, seul 3 % sont issues d’un gaz vert produits en France, le reste vient des importations de gaz fossile. Le projet MEO porté par Lénéo va contribuer à atteindre l’objectif de consommation de 50 TWh de gaz renouvelable en 2030, défini dans le projet du Plan Pluriannuel de l’Énergie (PPE) de novembre 2024, soit une multiplication par 5 de la production, en 5 ans. 

 

 

Un enjeu local : la poursuite de l’activité sur un site industriel existant

Morains Énergie Organique va permettre la revalorisation du terrain industriel d’une ancienne distillerie, aujourd’hui démantelée. Ce projet, avec son objectif d’économie circulaire et de valorisation des résidus de cultures, va pouvoir s’intégrer aux dynamiques locales et conforter l’activité agricole du territoire d’une part, et représenter 46 % de la consommation en gaz d’Epernay Agglo Champagne, d’autre part.